critique de film

Voici un biopic qui, contrairement à bien de ces prédécesseurs, présente un certain nombre d'originalités. Tout d'abord, pour raconter la vie du démiurge des Beach boys, Bill Pohlad se contente de deux épisodes qu'il traite alternativement: celui de la création de l'album mythique du groupe dans les années 60 et celui, vingt ans plus tard environ, où Brian Wilson se retrouve, atteint d'une maladie mentale, sous la coupe d'un dangereux psy manipulateur (excellent Paul Giamatti), ensuite, il choisit un comédien pour chaque période (Paul Dano et John Cusak sont impeccables). Mais là où le film est vraiment innovant, c'est dans la recherche de la représentation de la création d'un album, sorte d'oeuvre testamentaire, dont le compositeur veut accoucher alors que tout son entourage préfère qu'il fournisse une machine à tubes pour teenagers. Ce film, que l'on pourrait appeler "dans la tête de Brian Wilson" mérite le détour.