critique de film

Green book est l'excellente surprise des sorties de cette semaine. A partir d'un sujet qui pouvait faire craindre le pire, Peter farrelly réussit un road movie à la fois drôle et sensible. Le film raconte l'histoire vraie d'un génie du piano afro-américain, qui va donner une série de concerts dans la partie la plus ségrégationniste des Etats-Unis en compagnie d'un chauffeur italien, trouvé dans le bronx, à qui on a remis le "green book, espèce de guide du routard pour les voyageurs noirs dans les années 60. Farrelly va ainsi, très subtilement, montrer un racisme ancré dans cette Amérique et dresser le portrait de ces deux hommes, que tout oppose, et qui vont apprendre à se connaître, se comprendre et s'apprécier. La performance des deux comédiens, Mahershala Ali excellent en pianiste dandy et Viggo Mortensen, méconnaissable, en italien bagarreur, bouffeur de pizza est un élément évidemment essentiel de la réussite du film. A ne pas rater. Des oscars seraient amplement mérités en mars prochain.