critique de film

Après des Adieux à la reine plutôt réussi, Benoît Jacquot s'est donc attaqué à une nouvelle adaptation cinématographique du roman d'Octave Mirbeau. Et c'est avec ce film qu'il a été sélectionné (seul film français de la sélection) à la Berlinale 2015. Et on s'est demandé pourquoi en sortant de la projection au Friedrich palast. Car enfin, après la version de Jean Renoir et la trahison créatrice de haut vol de Bunuel avec une extraordinaire Jeanne Moreau, Jacquot nous offre une proposition, très proche dans l'ensemble, du roman: scénaristiquement (quelques ajouts tout de même notamment dans la séquence finale) et esthétiquement (décor lumière costumes, tout transpire le XIXème parfaitement reconstitué et se rapproche, beaucoup trop, de toute adaptation d'un roman de Gustave Flaubert). Résultat: aucune surprise dans ce film, pas même dans le choix des seconds rôles trop datés et un certain ennui par manque d'originalité. Enfin, alors que Vincent Lindon sait très bien être un valet bourru et antisémite, la seule note d'enthousiasme sera pour Léa Seydoux, lumineuse dans ce rôle de Célestine. Réelle déception!