critique de film

Voici donc le nouveau film de Quentin Dupieux qu'il intitule, non sans une certaine autodérision, Réalité alors qu'il s'agit, en fait, d'un labyrinthe mental dans lequel Alain Chabat, très convaincant, incarne Dupieux lui-même, c'est incontestable. C'est peu de dire que le spectateur sortira un brin déconcerté de la projection puisque ce film, quintessence de son cinéma, est totalement expérimental et nous donne à voir des histoires qui se croisent, s'entrecroisent, s'entremêlent et dans lesquelles tous les personnages feraient bien de commencer une analyse et c'est au spectateur, au fur et à mesure, d'aller y chercher, surtout pas de la cohérence narrative ou scénaristique, mais plutôt de la recherche formelle, pour trouver un certain intérêt, voire un certain plaisir à la projection. Réalitéest donc clairement à l'adresse de celui qui acceptera d'être embarqué dans cette forme d'absurde, un spectateur averti donc. Ajoutons que le réalisateur de Rubber fait référence à Kubrick et Fellini, il a encore bien du chemin, même alambiqué, pour atteindre leur firmament.